Généalogie et Repertoire des Familles COTTALORDA

 

BREIL DANS LA PREHISTOIRE

La préhistoire en Europe

On a découvert au quartier de Bancao un silex datant sans doute du néolithique, attestant une présence humaine à Breil vers 2.500 AV Jésus Christ.

 A l'époque de l'âge de bronze, vers 1500 av JC des bergers vraisemblablement ligures transhumant vers la région du Mont Bego ont laissé des traces à La Lagouna Mallemort et surtout dans le secteur du Mont Bégo dans la vallée des Merveilles.

 

Plus tard vers 500 av JC des Celtes venus d'Europe centrale qui ont fondé des comptoirs sur le littoral ont vraisemblablement fait aussi quelques incursions dans les vallées aboutissant à la mer comme la Roya.

 

Sur le littoral s'opère un mélange celto ligure qui a laissé en particulier comme traces des enceintes de pierres pour abriter le petit bétail, qu'on retrouve dans la vallée de la Roya, attestant ainsi la présence de cette civilisation.

 

Les navigateurs grecs qui ont établi un certain nombre de comptoirs sur le littoral méditerranéen désignaient sous le nom de Ligures Montani, les habitants de la région.

 

BREIL DANS L'HISTOIRE AU 1er MILLENAIRE

L'Europe au 1er millénaire

Les romains qui ont étendu leurs conquêtes vers l'ouest sont en Ligurie vers 200 av JC.

Pour se rendre en Gaule ils passent la Roya à Vintimille en 125 av JC

 

Subissant certainement  des escarmouches des tribus montagnardes voisines, ils soumettent militairement celles ci.

Pour marquer la frontière de la Gaule, ils érigent à La Turbie, un monument connu sous le nom de trophée d'Auguste en 14 av JC.

Sur ce monument sont gravés le noms des tribus soumises et en particulier les Brondionti de Breil, les Nemaloni de Sospel et les Sogionti de Saorge.

La Roya est nommée Rutuba par les romains.

 

Profitant de l'affaiblissement de l'empire romain, les Goths d'Europe centrale descendent la Roya dans les années 300

 

Au cours de la même époque, les Sarrasins font des raids en remontant la Roya

 

Un chemin muletier romain relie Vintimille et Borgo San Dalmasso en passant par les crêtes de la Roya (il est attesté par la présence d'une stèle romaine au Château de Mallemort datant des années 300)

                     

La christianisation de la Roya a pu se faire sans doute dans les années 400

 

Les Lombards d'Europe Centrale descendent la Roya dans les années 560 pour se rendre en Ligurie et en Italie du Nord

Vers les années 700, ces mêmes Lombards convertis au christianisme, amènent l'arianisme (considéré comme hérésie par l'Eglise Catholique, l'arianisme affirmait la prédominance de Dieu le Père sur le Fils et le Saint Esprit).

Les Lombards 'Europe

Les terres de la Roya ont ainsi été attribuées à Lothaire lors du traité de  Verdun en 843

La France à la fin du premier millénaire

Des moines Bénédictins de St Honorat échappant aux Sarrasins se réfugient dans la Roya en 845

 

Les sarrasins font des incursions dans la Roya en 900

 

Ils sont définitivement chassés de la région en 920 par Guillaume de Provence, Roubaud et Ardoin de Turin.

 

BREHL DANS LE GIRON DU COMTE DE VINTIMILLE (962 - 1258) Haut de Page

L'Europe au début du second millénaire

En 962, une charte de San Remo fait état du comté de Vintimille centré sur la vallée de la Roya, allant de San Remo jusqu'à Monaco d'est en ouest  et au col de Tende au nord. Intercalé entre Gênes et la Provence, le suzerain de ce comté est le Marquis de Turin Ardoin de Suze.

   

En 996 Othon III empereur du Saint Empire Romain Germanique donne le fief de la Roya au Comte de Vintimille.

   

Gênes qui a des visées expansionniste sur le littoral, entre à Vintimille en août 1140. Des troupes breilloises ont défendu la cité. Battu, le comte Obert de Vintimille doit rendre hommage à Gênes en 1146.

 

C'est dans une charte du 30 août 1157, selon laquelle Guido Guerra comte de Vintimille, doit remettre en dotation à Gênes ses villes et châteaux, qu'apparaît pour la première fois le nom de BREHL.

On trouve la trace d'un chemin existant entre Vintimille et le Piémont en 1178. Ce chemin passe par le pas du Strafurco, Collabassa, Piene, Breil, La Lagouna, Mallemort, Saorge pour continuer vers Tende et le col du même nom.

 

A la suite de troubles internes à la ville de Vintimille le fils du Comte Guillaume 1er de Vintimille chassés par les habitants de la ville, se réfugie à Breil. Les Vintimillois le poursuivent. Le château de Breil est pris et brûlé en 1184, après que la garnison ait été massacrée à la Place Rousse.

 

Le 1er octobre 1220, l'empereur du Saint Empire Romain Germanique, Frédéric II fait injonction à Breil (entre autres cités) de ne pas aider Vintimille qui s'est rebellée.

 

Le 22 octobre 1221, une charte unit les villages de la Roya, Tende, La Brigue, Saorge et Breil contre les Gibelins de Gênes partisans de l'empereur, pour s'allier à Vintimille et aux guelfes partisans du pape.

 

Terrassée par la famine, Vintimille doit demander la paix à Gênes le 19/8/1222. La limite nord de la présence militaire génoise sera à Piène défendue par son château.

 

Isolés, coupés de Vintimille, les villages de la Roya, Tende, La Brigue, Saorge et Breil renouvellent leur pacte de défense le 3 mai 1223.

 

Profitant de la réduction des effectifs du château de Piène, les breillois prennent le village en 1239.

 

Le 25 mars 1252, ils devront rendre Piène à Gênes non sans avoir fait reconnaître officiellement les limites territoriales de Gênes dans la Roya.

 

En 1258 Guillaume III (Guillaumin) de Vintimille qui a du laisser sa ville aux génois, vend ses terres entre autres celles de la Roya au Comte de Provence Charles d'Anjou.

Le 28 mars 1258 à Lucéram, le comte Boniface concrétise l'accord de son oncle Guillaumin avec Charles d'Anjou comte de Provence (frère de Louis IX roi de France), roi de Sicile, roi de Naples et de Jérusalem.

BREIL DANS LE GIRON DES COMTES DE TENDE-VINTIMILLE (1258 - 1284) Haut de Page

Pendant ce temps dans le monde

  Encouragés par les génois, Pierre Balbe et Guillaume Pierre, les frères de Guillaumin se replient en haute Roya, à Breil, Saorge, La Brigue et Tende qu'ils fortifient, refusant l'accord de vente établi entre leur frère Guillaumin et le Comte de Provence.

 

Charles d'Anjou comte de Provence, pourtant propriétaire en titre de la moyenne et haute Roya, laisse faire et se contente d'occuper Sospel.

La Provence a décidé de ne pas brusquer les choses, ayant d'autres visée. En 1259, ses armées entrent à Coni sans passer par la Roya, Charles d'Anjou coiffant ainsi  la couronne du Piémont.

 

En rivalité avec les génois, les provençaux vont trouver un terrain d'entente sur le dos du Comté de Vintimille. Par le traité d'Aix signé le 21 juillet 1262, le comté de Vintimille est disloqué. Les limites entres Gênes et la Provence sont établies.

Le littoral dont Vintimille et jusqu'à Monaco, étant acquis à Gênes et l'intérieur des terres, (la Turbie, Gorbio, Sainte Agnès, Castellar, Castillon, la moyenne et la haute Roya après Piène étant attribué à la Provence.

 

En dépit de ce traité, Pierre Balbe à La Brigue et à Tende refuse de se soumettre à la Provence., Il s'allie aux Gibelins génois qui sont opposés aux Guelfdes provençaux.

 

La Provence ne tente toujours rien pour prendre ses terres de la haute Roya, un statu quo s'établit. Charles d'Anjou comte de Provence qui avait occupé Coni, descend même la Roya en passant par Tende sans rien tenter contre le château, pour se rendre à Vintimille.

 

Rapidement, les bonnes relations entre Gênes et la Provence qui avaient suivies le Traité d'Aix en 1262, se détériorent.

 

Appelés par le parti Guelfes de Vintimille, le 12 juin 1273, partant de Sospel, les Provençaux occupent Breil et entrent à Vintimille sans combattre.

Vexés les génois reprennent l'offensive et le 1 septembre 1273, reprennent Vintimille et chassent les provençaux de la Ligurie.

Profitant de l'occasion, Pierre Balbe et Guillaume Pierre de Tende et La Brigue reprennent Breil et Saorge.

 

Le pape lui même intervient pour faire cesser la guerre entre Gênes et la Provence.

Le 12 juin 1276, à Aix, Charles d'Anjou comte de Provence, promet de se retirer aux frontières de 1262. En contrepartie Gênes s'engage à faire déposer les armes aux seigneurs de Tende, ce que ceux ci refusent de faire.

En 1277 Charles d'Anjou entreprend de reconquérir le Piémont qu'il a perdu.

Il échoue dans sa tentative et se retourne alors contre les seigneurs de Tende. A la suite d'une campagne difficile où n'émergèrent ni vainqueurs ni vaincus, le comte Pierre Balbe de Tende reconnaît la souveraineté du Roi Charles d'Anjou, prêtant l'hommage féodal. Pour autant, il refuse toujours de rendre ses terres de Tende, la Brigue, Breil, Saorge et Pigna.

 

Le 21 août 1279 Pierre Balbe en son nom mais aussi en celui de ses communes dont Breil s'allie à Coni.

Reprenant la charte de 1221, les villages de la Roya se promettent assistance. L'alliance n'est cette fois plus dirigée contre Gênes mais contre la Provence.

 

Certains Breillois et Saorgiens supportent mal le joug des seigneurs de Tende qui restreignent les privilèges accordés autrefois à leurs ancêtres. Quelques chefs de famille quittent le pays pour aller porter leurs armes à Charles 1er d'Anjou, comte de Provence, roi de Sicile et de Jérusalem.

Le 12 octobre 1283 à Castellar, trois membres de la famille Rostagni rendent hommage à Charles d'Anjou en contrepartie de la confirmation de leur noblesse et de divers droits et privilèges.

Quelques mois plus tard le 8 mars 1284, Barthélémy COTTALORDA est affranchi  par Charles comte de Provence, Roi de Sicile et de Jérusalem en raison de services fournis.

BRELII - BREY SOUS L'AUTORITE DE LA PROVENCE (1284 - 1388) Haut de Page

L'origine de la Provence

En 1305 des breillois vont aider Jacques Ardoin vice régent de Provence à reconquérir Coni, pour ce faire, ils vont passer par le col de Fenestres pour éviter de passer le col de Tende tenu par les comtes de Tende.

La Provence au Moyen Age

A partir de 1318, les comtes de Tende menacés par Robert 1er le Sage comte de Provence, roi de Naples qui a  repris Coni s'alliant aux Gibelins génois avec l'espoir de reprendre un jour Vintimille.

S'en suivent 10 années d'escarmouches dans la Roya. Aucun village ne tombe aux mains de l'ennemi mais les campagnes sont régulièrement ravagées par les uns ou les autres.

Le 25 septembre 1327 la paix est signée entre Tende d'une part, Breil et Saorge de l'autre.

Durant cette époque on dénombre 260 "feux" à Breil (1.500 personnes environ)

et 306 feux à Saorge (1700 habitants environ).

La situation en Europe

La paix est de courte durée. Soutenus par l'alliance gibeline de Gênes les seigneurs de Tende montrent quelques velléités offensives, mais rapidement Robert 1er comte de Provence reprend l'initiative. Il chasse les gibelins de Monaco, prend Vintimille et assiège Dolceaqua qui résiste.

La paix entre guelfes et gibelins est signée le 9 février 1331.

Quelques années plus tard, le 25 mai 1335, Vintimille à qui il est promis de devenir Chef lieu d'une viguerie allant jusqu'à la vallée de Lantosque, se au donne à Robert 1er comte de Provence, roi de Naples.

La Provence de la Reine Jeanne

La Reine Jeanne comtesse de Provence, reine de Naples qui a succédé à son grand père Robert 1er, en 1343, dans un premier temps a renforcé l'autorité provençale sur Vintimille, mais la situation politique évoluant, de l'autre côté du col de Tende, les piémontais ont enlevé aux provençaux la plupart de leur possession outre alpes dont Coni.

Rassuré par cet état de fait Guillaume Pierre II comte de Tende reniant l'hommage à la souveraine provençale et prenant fait et cause pour les habituelles revendications génoises sur Vintimille, passe à l'offensive dans la moyenne Roya et prend Saorge et Breil, Sospel, Lantosque et Roquebillière en 1349.

 

La Provence doit se résoudre à la paix. Un traité est signé le 14 décembre 1352.

Le seigneur de Tende rend l'hommage à la reine Jeanne mais garde ses terres et châteaux comme en 1285. Vintimille retourne à Gênes.

Les provençaux décidés de reprendre pied en Ligurie et au Piémont reprennent l'offensive dès 1354. Ils reprennent Vintimille et Coni dont ils venaient d'être chassés.

Les génois de leur côté lancent une grande offensive en Ligurie et s'emparent définitivement de Vintimille le 20 juillet 1357.

La confusion règne dans la vallée de la Roya durant plusieurs années.

Dès 1363, les villages doivent subir les attaques menées par le Seigneur de Dolceaqua allié des génois et par les seigneurs de Tende qui attaquent en particulier Saorge qui leur résiste. Les breillois, saorgiens et sospellois rendent coup pour coup s'emparant même de terres de la cité de Vintimille en 1365.

Un traité de paix est signé à Pigna le 24 juin 1365.

A la confusion de la situation s'ajoute les problèmes occasionnés par le grand Schisme d'occident en 1378.

Breil qui dépend civilement de la Provence, est sous l'autorité religieuse de l'évêque de Vintimille en terres génoises.

Les provençaux optent pour le pape d'Avignon.

Le diocèse de Vintimille est partagé entre les deux obédiences romaine et avignonnaise.

Les breillois, tendasques, brigasques et saorgiens optent pour le pape d'Avignon.

Le 28 septembre 1388 est signé la dédition de Nice à la Savoie.

La dédition de Nice

Quelques jours plus tard, le 11 octobre 13888 ce sont les breillois qui se donnent à la Savoie.

 

BROGLIO - BREGLIO  SOUS L'AUTORITE DE LA SAVOIE (1388 - 1691) Haut de Page

L'origine de la Savoie

L'acte de dédition de Nice à la Savoie en 1388, n'est en fait qu'un pacte temporaire établi pour trois ans au terme desquels les territoires de la rive gauche du Var, appelés "Provence Orientale retourneront a la Provence si celle ci indemnise la Savoie des dépenses occasionner pour assurer leur défense.

En fait Ladislas Roi de Naples héritier de la "Provence Orientale", n'a jamais été en mesure de récupérer les terres de la rive gauche du Var. Il se désintéresse d'ailleurs de ces terres lointaines et les abandonne définitivement à la Savoie à condition que celle -ci ne les cède jamais aux Anjou.

Louis d'Anjou comte de Provence héritier rival de Ladislas Roi de Naples n'est pas d'avantage en mesure de payer les indemnités réclamées par Amédée VII de Savoie, il ne reconnaît cependant aucun droit à Amédée VII sur les terres qu'il revendique comme siennes et qui seront désignées un peu plus tard sous le vocable de "Terres Neuves de Provence".

Pendant ce temps en Europe

Sous contrôle de la Savoie, l'administration de la vallée de la Roya n'est pas bouleversée. Le chef lieu reste fixé à Sospel.

 

Une épidémie de peste frappe la vallée de la Roya en 1390.

 

En fait la Savoie est intéressée essentiellement par le port de Nice qui lui ouvre un débouché sur la mer sans avoir à traiter avec Gênes ou Venise et par l'ouverture d'une voie de communication par la Roya vers le Piémont.

 

Elle transige donc avec les seigneurs de la Brigue et Tende  et le 22 décembre 1408 à Breil Guillaume Pierre III et Jean Lascaris comtes de Vintimille - Tende, font serment d'allégeance à la Savoie.

Pendant ce temps en Savoie

Par la diplomatie, Amédée VIII dit le Pacifique, duc de Savoie, obtient le 5 octobre 1419,de Yolande d'Aragon, veuve de Louis II d'Anjou, comte de Provence, la cession de tous ses droits sur les vigueries de Nice et du Comté de Vintimille.

 

En 1426, le duc de Milan, seigneur de Gênes manifeste des velléités en direction de la Roya et du Pays niçois. Les breillois et saorgiens se mobilisent mais finalement tout rentre dans l'ordre dès 1427.

   

Tandis que le chemin qui relie Turin à Nice par le col de Tende est amélioré sans cesse, le transfert de la capitale de la Savoie de Chambéry à Turin en 1536, renforçant l'intérêt porté à cette voie de communication, la commune de Vintimille qui jouit d'une relative autonomie de la part des génois manifeste son intérêt pour la construction d'un bon chemin évitant le pas du Stafurco, se rattachant à la Giandola à celui conduisant à Turin dès 1443.

Ce projet inquiètent aussi bien les génois qui redoutent que Vintimille puisse un jour se donner à la Savoie et par Nice qui craint que son port ne soit concurrencé.

Louis 1er de Savoie laisse faire cependant intéressé au plus haut point par Vintimille.

 

Louis duc de Savoie pour tester les forces génoises sans les affronter directement soudoie des bandes armées qui s'emparent de Piene en terres de Vintimille donc de Gênes en novembre 1451.

La riposte de Gênes est immédiate Piene est repris par les génois.

Les travaux du chemin de Vintimille à Breil sont interrompus aussitôt.

 

La route du sel par la Roya ne va pas sans poser quelques problèmes tarifaires entre les seigneurs de Tende et les communautés de la Roya

Le 28 septembre 1458, le duc de Savoie officialise la Gabelle du Sel de Nice, l'acheminement du sel par le Col de Fenestre pourra éviter le passage aléatoire par les terres de Tende.

 

En 1464 le roi René Comte de Provence somme le Louis duc de Savoie de lui rendre les terres de la rive gauche du Var. L'affrontement est cependant évité.

 

La vallée de la Roya n'est pas directement concernée par les 11 guerres d'Italie menées par la France de 1494 à 1559.

Elle aura cependant à subir à différentes occasions les contre coups de celles ci.

 

Les visées expansionniste françaises étant particulièrement importantes, la Savoie doit rester en alerte perpétuelle, par ailleurs il arrive que des bandes armées, plus ou moins débandées ravagent la région. En novembre 1516 une armée de gascons retourné au pays en passant par la Roya qu'elle ravage.

Pendant ce temps dans le monde

En 1536 François 1er en conflit avec son oncle Charles III duc de Savoie entre à Turin. Charles III à qui il ne reste plus que le comté de Nice et le Val d'Aoste, se réfugie à Nice en passant par la Roya.

Charles Quint qui redoute la présence française au Piémont décide d'attaquer les français en envahissant la Provence et pour ce faire il descend la Roya.

Battue sur les bords du Rhône quelques mois plus tard en juillet 1536, l'armée de Charles Quint en débandade remonte la Roya, pillant les campagnes.

Pendant ce temps en Savoie

En 1543 lors du siège de Nice par les armées franco turques des breillois participent à la défense de la ville.

 

En avril 1553 à l'instigation de la comtesse de Tende, les français s'emparent à la suite d'une trahison, du château de Saorge laissant planer une menace sur l'arrière du comté. Parti de Nice le chevalier Caïs renforce sa troupe des milices locales et reprend possession du château après un siège de 8 jours.

Pendant ce temps en Savoie

En 1561 la France héritière des comtes de Provence revendique une nouvelle fois les Terres Neuves de Provence, c'est à dire la rive gauche du Var.

Le 29 janvier 1562 le Conseil de la Communauté de Breil se prononce en faveur du duc  de Savoie Emmanuel Philibert, contre le roi de France Charles IX.

Pendant ce temps en France

En 1571 Notre Dame du Mont connue sous les noms de Della Vitte et Del Cocolone, est agrandie.

 

Les problèmes occasionnés par la succession du comté de Tende sont si nombreux, qu'en 1580 Charles Emmanuel duc de Savoie achète à Henriette du Maine la seigneurie de Tende.

La continuité territoriale est enfin établie définitivement dans la haute Roya.

Pendant ce temps en Savoie

Le 25 juillet 1608 le Conseil Public de Vintimille se prononce pour la construction d'une route reliant Vintimille à Breil.

Le Sénat de Gênes s'oppose une nouvelle fois à ce projet.

 

Au XVIIè siècle, trois guerres (deux entre la Savoie et Gênes et une entre la Savoie et la France) vont concerner les populations de la Roya.

 

Entre 1625 et 1634 les breillois sont concernés par la première guerre entre la Savoie et Gênes.

Charles Emmanuel 1er de Savoie veut mettre la main sur le marquisat de Zuccarello au nord d'Albenga. Après avoir fait alliance avec la France, il passe à l'offensive contre Gênes.

Des miliciens breillois contribuent à la prise des châteaux de Piene, Bajardo, Triora.

 

En 1629 des miliciens breillois se portent au secours de Nice assiégée par les espagnols et les génois.

 

En 1631 une épidémie de peste ravage la région. Suite au voeu fait au sanctuaire de Roccaforte Mondovi, la chapelle de Notre Dame des Graces est érigée.

 

En 1634 des miliciens de Breil passant par Vesaïre s'emparent de Dolceaqua.

Le traité de paix qui succède restitue Pigna et Oneglia à la Savoie et rend Piene aux génois.

 

La même année un tremblement de terre endommage l'église paroissiale Santa Maria.

 

Plusieurs années de disette, de guerre et le tremblement de terre ont fini par ruiner la communauté breilloise qui se trouve dans une situation financière si critique qu'elle doit céder la plupart de ses biens communaux fours, bandites, à ses créanciers.

20  breillois qui détiennent à eux seuls 72, % des créances communales vont profiter de la dation en paiement du 7 septembre 1645.

 

En 1649 Mgr Gavotto évêque de Vintimille interdit le culte à l'église Sainte Catherine qui menace ruine et ne peut être réparée.

 

En 1650 la chapelle de la Miséricorde est reconstruite.

 

Alors que dès 1609 un décret épiscopal  avait ordonné que l'église paroissiale devait être reconstruite, en 1662 Mgr Mauro inquiet du délabrement de l'édifice interdit le culte dans l'église paroissiale Santa Maria.

La réaction des breillois est immédiate, un architecte ayant préconisé la destruction de l'édifice d'art roman ancien et la reconstruction totale d'une nouvelle église s'appuyant sur les moulins existants, une carrière de pierres est ouverte au pont supérieur, un four à chaud est construit.

Dès 1633, quatre des chapiteaux d'art roman sont démontés (ils serviront en 1929 à l'édification du Monument aux Morts). Les fondations d'une nouvelle église débutent.

Les travaux, faute de moyens, traîneront en longueur et ne s'achèveront qu'en 1699.

L'église qui prendra le nom de Santa Maria in Albis sera consacrée en 1704.

La porte d'entrée monumentale sera mise en place en 1719 et les stales scultées dans du noyer massifs derrière l'autel seront achevées en 1776.

 

Entre 1672 et 1673 les breillois se trouvent impliqués dans la seconde guerre entre la Savoie et Gênes.

Oneglia est une enclave maritime Savoisienne en Ligurie. Charles Emmanuel II duc de Savoie a des visées expansionniste sur les terres au nord d'Oneglia de manière à relier Oneglia au Piemont et ouvrir ainsi une fenêtre piémontaise sur la mer.

Les opérations militaires échouent et les génois s'emparent même d'Oneglia et poussant leurs opérations montent vers La Brigue qu'ils mettent à sac.

En octobre 1672 les savoisiens avec les milices breilloises prennent Piene et s'avancent jusqu'à Olivetta dans l'intention d'aller porter le danger sur Vintimille.

Une contre offensive de Vintimille repousse les savoisiens et récupère Piene et son château.

Le 30 octobre sur intervention de Louis XIV une trêve est conclue.

Un traité de paix est signé le 1 janvier 1793 à Saint Germain en Laye.

Les terres conquises durant la guerre sont restituées et la Savoie obtient le droit de faire transiter en territoire génois, les marchandises par le chemin de Vintimille à Breil.

A la suite de cette guerre durant plusieurs années des frictions vont exister principalement dans les campagnes voisines entre breillois et penasques.

 

En 1682 Breil s'engage à moderniser le Grand Chemin Ducal, du village au col de Brouis.

Cette importante voie de communication n'est en fait qu'un bon sentier muletier.

Il faudra attendre encore un siècle pour qu'il soit aménagé en route carrossable.

Pendant ce temps en Savoie

En 1683 les principaux états d'Europe s'alliant contre le France font peser une menace sur la Savoie alliée de Louis XIV.

Une levée en masse des breillois est faite pour défendre le château de Nice. Il ne reste au village pratiquement plus de force vive.

Le 3 juin 1690 une rupture se produit entre Louis XIV roi de France et Victor Amédée II duc Savoie qui  refusant de déclarer la guerre à l'Espagne, entre dans la Ligue d'Augsbourg aux côtés du Saint Empire (Autriche) et de l'Espagne.

Les défenses sont renforcées à Breil et des breillois sont envoyés au château de Nice.

 

Le 12 mars 1691 Catinat et les français passent le Var et prend Nice peu après. Il ne s'engage cependant pas dans la Roya.

Le 12 juin 1691 les français sont repoussés au col de Braus par les miliciens de la Bevera et 200 breillois.

Le 1er juillet les français qui se sont renforcés prennent Sospel.

 

Il n'y a plus personne de valide pour défendre le village de Breil et le 2 juillet 1691 une délégation d'anciens se rend à Sospel et se soumet au Marquis de Vins qui fait occuper Breil par 300 hommes.

 

BREILLE RATTACHE AU ROYAUME DE FRANCE (1691 - 1696) Haut de Page

L'administration française se met aussitôt en place.

Rien de notable ne se passe à Breil durant ces 5 ans de présence française.

 

BREIL EN SAVOIE - PIEMONT (1696 - 1713)

Pendant ce temps en Savoie

 Le traité de Turin en 1696 a fait repasser Breil sous l'autorité de Victor Amédée II

Pendant ce temps en Europe

 La Maison de Savoie a perdu la quasi totalité de ses terres est en ce temps là épuisée par les guerres. Dans le but de se procurer de l'argent Victor Amédée II duc de Savoie inféode (vend) le 5 septembre 1696, un certain nombre de terres du Comté de Nice, dont Breil au docteur en médecine Jean Ribotti de Milan qui aspire à la noblesse.

Ainsi inféodé, Breil perd tous ses privilèges anciens.

Ribotti ayant présumé de ses capacités financières ne parvenant pas à s'acquitter du montant de l'inféodation rétrocède ses droits à Octave François Solaro comte de Govone et de Vignale, seigneur de Valdichiesa, éminent personnage de la cour de Turin.

Victor Amédée II érige en marquisat le fief de Breil le 5 mars 1700.

 

Le 17 juin 1700 presque tous les chefs de famille breillois rendent hommage au marquis, mais certains contestant le montant de l'impôt annuel de la communauté de Breil ne le feront que plusieurs années plus tard.

 

Suite à une requête formulée par les communautés de la Roya, le duc de Savoie exonère celles ci d'avoir à construire une route de Tende à Sospel.

 

Le 17 septembre 1701, en route pour l'Espagne où elle doit épouser Philippe V (petit fils de Louis XIV qui vient d'être mis sur le trône d'Espagne), Marie Louise Gabrielle de Savoie, deuxième fille de Victor Amédée II dort à Breil au 47 de la rue Pasteur.

 

Le premier cadastre de Breil est édité en 1703.

La même année, le pont supérieur (bati en bois en 1346 sur ordre de la reine Jeanne) et reconstruit en pierres un siècles plus tard, est emporté par une crue de la Roya.

 

Au XVIII ème siècle Breil va se trouver impliqué dans deux guerres, celle de succession d'Espagne entre 1703 et 1713 et celle de succession d'Autriche entre 1742 et 1749.

 

La guerre de succession d'Espagne fait suite à la mort en 1701 de Charles II roi d'Espagne, qui n'a pas de descendance directe. Il a légué sa couronne à Philippe duc d'Anjou, petit fils de Louis XIV son cousin germain, comme étant tous deux petits fils de Philippe III d'Espagne.

Les Habsbourg autrichiens avec Leopold 1er empereur du Saint Empire, lui aussi petit fils de Philippe III d'Espagne, au même titre que Louis XIV, prétendent eux aussi à la couronne.

Victor Amédée II dont la fille est devenue reine d'Espagne en épousant Philippe duc d'Anjou devenu Philippe V d'Espagne, est dans un premier temps du côté de la France, mais en 1703 il se brouille avec Louis XIV et entre dans la Grande Alliance de la Haye aux côtés de l'empereur Leopold 1er,  l'Angleterre et  l'Autriche.

En 1705 les français franchissent le Var, mettent le siège devant Nice et arrivent à Sospel en mars.

 

En juillet 1707, Victor Amédé II de Savoie et le Prince Eugène d'Autriche descendent la Roya avec une armée de 42.000 hommes pour aller attaquer Toulon. A la suite de leur échec le repli des soldats du Prince Eugène par la Roya entraîne une succession de vols et saccages.

 

En 1713 les Traités d'Utrecht mettent fin à la Guerre de Succession d'Espagne, les français abandonnent le comté de Nice. A Sospel depuis 1705, ils n'avaient jamais réussi à prendre Breil.

 

BREIL TERRE SICILIENNE (1713 - 1720) Haut de Page

Pendant ce temps en Europe

Les traités d'Utrecht de 1713 ayant attribué la couronne, royale de Sicile à Victor Amédée II, Breil est donc terre Sicilienne durant 7 ans.

Rien de notable n'affecte la vie de Breil durant cette période

 

 

BREIL DANS LE ROYAUME DE SARDAIGNE (1720 - 1793) Haut de Page

Pendant ce temps en Savoie-Sardaigne

En 1718 au traité de la quadruple alliance entre La France, les Provinces Unies (Hollande), Royaume Uni (Angleterre) et Saint Empire (Autriche), l'empereur Charles VI d'Autriche reconnait l'Espagne mais en contre partie demande que celle ci renonce à ses visées en Italie et en particulier en Sicile et que celle ci soit rattachée au royaume de Naples pour former le Royaume des Deux Siciles sous son influence directe.

Il est prévu que Victor Amédée II renoncerait à la couronne de Sicile et se verrait offrir le royaume de Sardaigne à la place.

Toutefois ce n'est qu' en 1720 que la couronne de Sicile passe à la Maison des Habsbourg d'Autriche que Victor Amédée II et récupèrera la couronne du royaume de Sardaigne.

 

Précédant une visite épicospale de Mgr Giustiniani, évêque de Vintimille, un "état des ames" de la paroisse de Breil (recensement) a été établi par Don Robiolis, il comporte 1632 noms et 327 chefs de famille.

Pendant ce temps en Europe

Dès 1743 les défenses renforcées dans la vallée de la Roya

Le 1er avril 1744 les français franchissent le Var et prennent Nice

 

Les français pour atteindre le Piémont et la Lombardie attaquent la Roya et la vallée voisine de la Nervia par Dolceaqua.

Le gros des troupes sardes se replie sur Saorge pour se défendre au château, laissant Breil à la défense de quelques miliciens.

Le 14 mai 1744 les breillois sont forcés d'ouvrir leurs portes aux Gallispans.

 

Les sardes partant de la haute Roya contre attaquent et reprennent Breil le 16 juin 1745.

Ce sont des troupes autrichiennes qui seront cantonnées à Breil.

Continuant sur Vintimille ils s'emparent de la ville sans opposition.

Charles Emmanuel roi de Sardaigne envisage à nouveau la construction d'une route reliant Vintimille à Breil.

 

Nice est reprise aux Gallispans le 17 octobre 1746.

Mais une contre-attaque des gallispans refoule au début de l'année 1747, les austro sardes vers le col de Braus et Vintimille.

 

Le 25 janvier 1748, les français attaquent le col de Brouis  et commencent à descendre sur Breil par la Lavina et la Giandola mais ils sont contenus par des troupes venant de Saorge et de l'Orneglia et les défenses de la Cruella.

Les français restent en rive droite de la Roya, sans parvenir à prendre le village.

 

Après la prise de Maastrich, un traité de paix est signé le 13 octobre 1748 à Aix la Chapelle, mettant fin à la guerre de succession d'Autriche.

Le comté de Nice est restitué à la Savoie Sardaigne, les derniers gallispans quittent le Pays en janvier 1749.

 

En 1751 un recensement civil sarde à Breil fait état de 224 foyers et 1.400 personnes

 

Dans le cadre de la visite le 21 juillet 1768, de Mgr Clavarini, évêque de Vintimille un "état des âmes" (recensement) a été dressé.

Breil comporte 1717 âmes (31 prêtres - 5 clercs et 6 séminaristes).

 

Les atteintes aux libertés accordées aux communes dans les temps anciens sont de plus en plus fréquentes, le pouvoir central de Turin va les priver des dernières.

Un règlement général du 6 juin 1775, prévoit que l'administration du village se fera désormais sous l'égide d'un syndic assisté de 6 conseillers (dont l'élection dépend de l'intendant général du comté).

Depuis plus de 2 siècles l'administration du village était réglée par un bayle, élu par le parlement public et recevant ses lettres patentes du viguier, représentant du pouvoir central. Généralement notaire, il rendait la justice. Un parlement de 24 membres (2 membres par "vicinenza" (quartier) choisissait 2 syndics pour gérer les affaires.

 

En 1776 on dénombre 18.000 mulets sur le chemin de Nice à Breil. 16.000 mulets poursuivent vers Coni où peut se faire le transbordement sur 2.000 charrettes vers Turin.

Le 23 mai 1780 Amédée III ordonne l'aménagement en route carrossable du Grand Chemin Ducal.

 

Celle ci est praticable aux véhicules hippomobiles à partir de 1785.

Deux jours sont nécessaires pour aller de Nice à Tende. Une étape est indispensable à Sospel ou à la Giandola.

Pendant ce temps en Europe  

En septembre le général Sarde Courten qui voit un renforcement des troupes françaises à Antibes, prend peur et ordonne un repli général lorsque la Savoie est envahie par les français.

Il abandonne Nice et se replie sur Saorge.

 

Les breillois abandonnés vont renforcer un petit détachement sarde laissé au col de Brouis

Ils vont contenir plusieurs jours les attaques française en octobre 1792, débordés, ils résisteront encore quelques jours à la Lavina mais ne pourront empêcher les français d'entrer dans Breil le 18 octobre 1792.

 

Le général Courten remplacé par Thaon de Revel, plus combatif, les sardes contiennent les français à Saorge.

Le 31 octobre 1792, il contre attaque et reprend Breil et le col de Brouis faiblement défendus par les.

 

Durant l'hiver 1792 - 1793, les breillois qui ont subit un premier saccage des français en octobre 1792 auront à supporter les cantonnements des austro sardes.

 

Le 31 janvier 1793 la Convention Nationale en France déclare que le Comté de Nice fait partie de la France. Dans un "état des communes du département des alpes maritimes  qui ont voté pour la réunion à la France, figurent Breglio - Saorgio - Briga - Tenda qui pourtant sont toujours tenus par les troupes austro sardes.

 

En avril 1793, les français reprennent l'offensive dans tout l'arrière pays du comté de Nice, vers la Madone des Fenestres, et l'Authion.

Le 31 mai 1793, les austro sardes résistent à l'Authion mais sont fixés par les troupes française.

Masséna descendant de l'Authion se positionne au Mangiabo d'où il peut menacer les défenses austro sardes du col de Brouis.

 

Le Q.G austro sarde établi à la Giandola se replie vers Fontan le 9 juin 1793.

 

Les français sont au Beolet et au Mangiabo

Les austro sardes tiennent Colla Bassa, le fort de Mart, la Beole, le col de Raus et de Saint Véran.

 

Le 10 juin 1793 le Général français Dumerbion prend le col de Brouis. Il confie au général Saint Hilaire le soin de prendre Breil avec 3 colonnes, une descendant de la Cougoule vers Bancao, une autre au centre par la Lavina et une autre par la route vers la Giandola.

 

Les austro sardes se sont repliés confiant la défense de Breil qu'aux milices locales.

Celles ci fixent bien la colonne française descendant de la Lavina.

La colonne française de la Cougoule et Bancao neutralise depuis la Colla les défenses breilloises de la Cruella et du Caste qu'elles surplombent et bombardent.

 

Le 10 juin 1793, dans la confusion, 7 soldats français réussissent en entrant par un orifice d'évacuation des eaux pluviales a entrer derrière les remparts et à ouvrir la porte de Nice puis la porte de Turin par où s'engoufrent fraçaise la colonne venue de la Giandola.

Les milices n'ont d'autres ressources que de se replier vers Saorge par la Cruella et le Mont d'Ainé.

 

BREIL SOUS L'AUTORITE FRANCAISE (1793 - 1814) Haut de Page

Pendant ce temps en France  

Le 3 Messidor de l'an II (23 juin 1793) l'administration française se met en place à Breil sous l'autorité d'un agent municipal (maire). La commune est rattaché au chef lieu de Sospel. Un an plus tard elle dépendra du chef lieu de district de Monaco.

 

Les habitants de Breil ont ordre de rendre leurs armes.

 

En février 1794 les objets du culte réclamés par la municipalité dans le cadre de la saisie des biens éclésiastiques, sont cachés çà Saorge par des particuliers.

Les cloches sont descendues du clocher et amenées à Sospel pour y être fondues mais en fin de compte ne le seront pas.

 

En mars 1794 Bonaparte commandant de l'artillerie de l'armée d'Italie vient au col de Brouis, se rend compte de la situation des positions militaires.

Il comprend qu'il est possible de contourner le dispositif sarde en passant par le littoral territoire Génois pour prendre Oneglia dernier port sarde.

 

L'attaque française débute en avril 1794. Toutes les positions de la rive gauche de la Roya sont attaquées. Une colonne française avabnce vers Piène, Libre, Olivetta, Airole.

L'attaque pèse aussi sur les positions sardes de la rive gauche de la Maglia et Colla Bassa.

 

Les troupes austro sardes résistent à l'Arpette

 

Le 22 avril 1794 Massena est à Molini di Triora

 

Le 26 avril 1794 Bonaparte et Augustin Robespierre sont à Breil. Ils passent la nuit à l'hôtel des étrangers à la Giandola.

Le maire de Breil en profite pour plaider la cause des "émigrés" breillois, anciens miliciens qui sont toujours avec les austro sardes ou en fuite.

 

Le 27 avril 1794 Massena attaque les hauteurs de la Brigue et s'avance jusqu'à Saint Dalmas de Tende.

 

Le 28 avril 1794 le colonel De Saint Amour qui commande les troupes sarde du fort de Saorge, prend peur  et malgré l'avis contraire de ses officiers, évacue le fort et se replie vers Tende.

 

Le 29 avril 1794 le Général français Lebrun prend sans coup férir le château de Saorge.

Le 7 mai il poursuit et prend Tende.

 

Au cours de l'été 1794 l'usage du système métrique est imposé à Breil (un mètre valant 2 palmes).

La monnaie ne sera imposée qu'en 1796 sur la base de 5 francs pour 5 livres 1 sol et 3 deniers.

Pendant ce temps en France  

En avril 1795, une proclamation du Comité de Salut Public incite les agriculteurs à planter des pommes de terre, tubercule encore inconnu à Breil jusqu'alors.

 

Le 25 novembre 1794 se fera le 1er appel sous les drapeaux des jeunes breillois, 10 seulement y répondront dans un premier temps.

 

En juin 1796 après l'écrasante défaite des sardes à Mondovi, est signé l'armistice de Cherasco, Victor Amédée III renonce à tous ses droits sur le comté de Nice.

Petit à petit les miliciens breillois rentrent au pays, quelques uns refusent de rentrer et restent au Piémont, d'autres se regroupant en bandes de "barbets" feront le coup de feu plusieurs années contre les français, puis glisseront vers le banditisme en s'attaquant aux civils.

Libéré de ses engagements, un officier supérieur sarde, le Lieutenant Colonel du Génié, Louis Elzéar Alziary, comte de Malaussène qui est marié avec une breilloise, vient s'installer à Breil.

Ayant renoncé à ses titres nobiliaire, il se met au service de la France. Ingénieur de talent il rédigera un mémoire dans lequel il préconise de développer le commerce avec le Piemont et même toute l'Italie. Il suggère l'ouverture d'une route côtière reliant Nice, Vintimille et Gênes, l'ouverture d'une route de Vintimille à Breil et le percement d'un tunnel sous le col de Tende.

Pendant ce temps en France  

14 prairial de l'an V (2 juin 1799) est créé à Breil une colonne mobile pour combattre les barbets et sécuriser la région.

Le 19 messidor de l'an V (7 juillet 1799) 25 citoyens breillois tirés au sort seront inclus à la colonne mobile.

Le 24 thermidor de l'an V (11 août 1799) la colonne mobile prendra le nom de Garde Nationale de Breil.

Pendant ce temps en France  

Masséna est assiégé à Gênes. Pour le dégager des troupes françaises de la Roya font mouvement. Les faibles effectifs restant sur place ne pourront pas résister. Les autrichiens passent le col de Tende le 6 mai 1800, ils occupent Breil le 8 mai et Nice le 12 mai.

La division française du Général Suchet se positionne sur la rive droite du Var.

 

Durant ce temps Bonaparte franchit le Grand Saint Bernard et arrive à Milan. Les autrichiens battent en retraite et se positionnent du Col de Brouis, au col de Raus, Millefourche et le Capelet.

Ayant reçu des renforts le général Suchet contre attaque et bousculent les autrichiens qui ne pouvant plus passer par le col de Tende doivent se débander vers Dolceaqua.

Le 3 juin 1800 les français sont de retour à Breil.

 

En septembre 1800 un bataillon Polonais pourtant allié des français ravage les campagnes de Breil.

 

Un recensement établi le 1er fructidor de l'an XI (19 août 1802) fait état de 1445 habitants dans la commune de Breil.

 

Le 25 messidor de l'an IX (15 juillet 1801) Bonaparte 1er Consul conclut un concordat avec le Pape. La liberté de culte est rétablie.

A cette occasion, la paroisse de Breil est rattaché à l'évêché de Nice.

Pendant ce temps en France

En 1807 Breil est rattaché à la préfecture de Nice.

 

Le 11 août 1809 le Pape Pie VII en route pour Savone fait étape pour une collation à La Giandola au relais de poste Cottalorda avant de reprendre sa route vers Tende.

 

Le 5 décembre 1811 Napoléon 1er décrète que soit ouverte une route de Breil à Vintimille.

Pendant ce temps en France

Dans le cadre du traité de Paris du 30 mai 1814, le comté de Nice est restitué au royaume de Sardaigne de Charles Emmanuel IV . Les territoires de l'ancienne république de Gênes sont rattaché au royaume de Sardaigne.

 

BREIL SOUS L'AUTORITE DU ROYAUME DE SARDAIGNE (1814 - 1860) Haut de Page

Pendant ce temps dans le royaume de Sardaigne

Dès le 15 juillet 1814 l'administration sarde se met en place à Breil avec la mise en place de nouveaux conseillers municipaux et d'un syndic.

L'usage du français est proscrit le 1er novembre 1814.

Le système métrique est abandonné au profit de l'ancien système.

Le privilège de la vente du pain institué par la dation de 1645 (aboli par les français en 1793) est rétabli au seul profit de quelques riches familles.

Pendant ce temps en France

Plusieurs familles très francophiles quittent le village pour s'établir en rive droite du Var. Parallèlement débute l'exode rural qui poussent certaines familles vers les villes du littoral qui profitent du début du tourisme.

 

Par édit royal du 21 mai 1814, Charles Alfieri est rétabli dans ses droits de marquis de Breil. le 23 juillet 1840 il demande au syndic de Breil le paiement des arrérages de cens non perçu depuis 1792, renonçant simplement à ses droits sur les eaux et la pêche à la truite.

Pendant ce temps dans le royaume de Sardaigne

Entre 1818 et 1828 la chapelle de Notre Dame du Mont qui a servi de cantonnement aux troupes révolutionnaires et a été gravement endommagée, est restaurée.

Pendant ce temps en France

Entre 1833 et 1846 l'église paroissiale est elle aussi restaurée.

En 1846 Don Tealdi curé de Breil a pu obtenir du pape Grégoire XVI la garde de reliques ensevelis dans les catacombes de Rome.

Le 17 juillet 1747 les autorités civiles et religieuses de Breil réceptionnent les reliques de Saint Géminien, Sainte Saturnine et Sainte Valentia martyrs sous le règne de Dioclétien.

Pendant ce temps en France

Le 27 novembre 1852 la construction de la route de Vintimille à Breil est confiée au Corps Royal du Génie. Une étude concernant le percement d'un tunnel sous le col de Tende est commandée.

La même année Cavour propose de construire une ligne de chemin de fer reliant Nice à Turin.

En visite à Nice en 1856 Victor Emmanuel II promet aux niçois une voie ferrée allant jusqu'à Cuneo. En fait rien n'est décidé le projet reste en l'état.

 

En 1859 la commune de Breil est autorisée à acquérir les fours qu'elle avait du céder en dation en 1645.

 

LE RATTACHEMENT DE BREIL A LA FRANCE (14 juin 1860) Haut de Page

Les circonstances du rattachement à la France

Le 24 mars 1860 Napoléon III et Victor Emmanuel II signent le traité de Turin selon lequel la Savoie et le comté de Nice seront rattachés à la France si un référendum le souhaite.

Le 4 avril 1860 le général sarde Petiti présente un avant projet fixant comme frontière, la ligne de partage des eaux de l'Enchastraye - Mont Clapier- Cime du Diable - Authion - Turini - Col de Braus - Mont Méras - Gramont La vallée de la Roya en totalité ne reviendrait pas à la France.

Cet avant projet est rejeté par Napoléon III.

Le 28 avril 1860 un autre projet est présenté par les sardes qui laissent cependant Tende, la Brigue, Saorge, Breil et Sospel en territoire sarde.

Parallèlement à ces tractations diplomatiques, le scrutin des 15 et 16 avril 1860 est sans équivoque, la Savoie et Nice souhaitent être rattachées à la France.

 

Le 3 mai Napoléon III rappelle les termes du traité de Turin et les résultats du référendum.

Le 6 mai 1860 dans un souci de conciliation il consent à laisser aux sardes Tende et la Brigue.

La farouche opposition de Manfredo Fanti sarde de la guerre, amène Cavour à intervenir auprès de Napoléon III.

Informées de ces tractations les populations de la Roya Tende et la Brigue compri ses,sous l'impulsion Louis Guillaume Caciardi, syndic de Breil, réussisent à faire parvenir une pétition montrant leur profond attachement à la France, qui parvient au ministère des Affaires Etrangères

Napoléon III réalise qu'il a laché un peu trop vite Tende et la Brigue.

Le rattachement de Nice et de la Savoie à la France est ratifié par la chambre des députés de Turin le 29 mai 1860.

Le 10 juin 1860 le sénat sarde se prononce lui aussi dans ce sens.

En dépit de cela les militaires français et sardes vont encore peser sur leurs gouvernements respectifs.

Le 10 juin le général français Beaufort par l'intermédiaire de l'ambassadeur de France à Turin propose un nouveau tracé laissant les cimes de la Roya aux sardes en contre partie de Tende et de la Brigue qui seraient laissées à la France.

Cavour refuse catégoriquement cette proposition.

Le 12 juin le général sarde Petiti propose en échange du "saillant de Breil - Saorge" les vallées de la Tinée, Molières et la Haute Vésubie.

Napoléon III refuse cette proposition en réalisant que comme le lui avait conseillé le général d'Hautpoul il aurait du exiger que soit annexé l'entier département des Alpes Maritimes tel qu'il était en 1806 c'est à dire comprenant l'entière Roya et même la Ligurie occidentale incluant Vintimille, jusqu'à Taggia.

Une fois de plus comme en 1262, deux frontières vont couper la Roya au nord de Breil, à Paganin  et au sud de Breil à Piene.

 

Le transfert de l'autorité se fait le 14 juin 1860 à midi.

Le 24 octobre 1860 Breil et Saorge sont unis dans le canton de la Moyenne Roya.

Il y a alors 2.706 habitants à Breil et 3.356 à Saorge.

 

Tende et la Brigue sous prétexte de conserver au roi Victor Emmanuel II ses territoires de chasse (au chamois et bouquetin) vont faire partie du Piémont en dépit de leur désir d'être rattaché à la France. Cependant l'attachement à la France des populations de la Haute Roya se maintint, d'autant que suivant l'exode des campagne de nombreuses familles ont émigré vers les villes de la côte française.

Tende et la Brigue devront attendre le traité de Paris le 10 février 1947 pour être rattaché à la France selon leur souhait.

 

BREIL EN FRANCE Haut de Page

Le 14 septembre 1861 Célestine BOGGIO veuve ALZIARI DE MALAUSSENE fait dont à la commune d'une maison à condition qu'elle soit utilisée popur faire une école de jeunes filles dirigée par des religieuses.

Par connaissance, le choix s'est portée sur les Soeurs de la Charité de la Roche en Savoie.

4 religieuses arrivent à Breil en 1862.

En 1868,une convention permet l'ouverture d'un hôpital tenue par les même religieuses, dans la même maison.

 

En 1862 le député italien de Vintimille Giuseppe BIANCHERI (une place porte son nom) suggère que l'Italie fasse une route le long de la Roya, de Vintimille à la frontière sud de Breil à la condition que la France s'engage à raccorder cette route à celle venant de Nice et passant à la Giandola poursuit vers Tende.

Cette suggestion emporte l'adhésion de toutes les communes italiennes et française de la Roya mais se heurte à à la rétisense puis à l'opposition des militaires français.

Pendant ce temps en France

En 1864 le conseil municipal décide d'installer16 lampadaires à huile pour l'éclairage public.

   

Durant la guerre de 1870 deux breillois meurent au cours des combats.

   

Dès 1871 dans toute la région d'importants  travaux de fortifications sont engagés en vue de défendre la frontière, tant du côté italien que du côté français.

La France qui n'a pas la maîtrise des crêtes frontières de la rive gauche de la Roya conservées par les italiens se positionne fortement en rive droite avec pour base le massif de l'Authion. Parallèlement la Roya est fortement militarisée par l'implantation de nombreuses garnisons, dans le village même, au col de Brouis et à la Giandola.

 

En 1872, douze famille breilloises partent s'installer en Algérie nouvellement colonisée.

 

En 1873 l'Italie vote des crédits pour le percement du tunnel du col de Tende qui sera terminé en 1881 et inauguré en février 1882.

 

En 1876, l'Italie vote des crédits pour la construction de la route de Vintimille au sud de Breil malgré l'opposition des militaires français à la construction du raccordement de Piene à la Giandola.

 

En 1878 Auguste Caciardi maire de Breil décide la construction d'une route conduisant à la Maglia. Cette route sera achevée en 1888.

 

La Municipalité de Breil éssaye de contourner l'obstacle de l'opposition des militaires à la route du sud de Breil, en prévoyant de faire à la place un chemin vicinal à la charge des villages intéressés.

Cependant avec l'appui du préfet Brancion, (une place porte son nom) le 12 avril 1879 la construction d'une route de la frontière sud de Breil à la Giandola est reconnue d'utilité publique.

Les militaires exigent que celle ci passent en certain endroits en rive gauche par des ponts qui seront sous le feu des fortifications en cas de conflit.

En 1881 le chantier de la route est ouvert.

En 1884 de petits véhicules peuvent passer sur la route qui aboutit au pont médiéval sud de Breil de la porte de Nice.

Le transbordement vers la Giandola se faisait alors à dos d'hommes ou de mulets ("camalous") vers la Giandola.

 

Le 3 août 1884 le Conseil Municipal décide, suite au captage d'une source à la Ciavondola, de réorganiser le réseau d'eau, pour l'approvisionnement des fontaines publiques et de l'étendre aux particuliers qui en feront la demande.

Un mois plus tard le 25 septembre 1884 le Conseil Municipal décide de créer au village un réseau d'égouts.

 

La porte de Breil (existant toujours) située le plus au sud, qui se trouve près de la chapelle Saint Antoine est appelée "Porte de Gênes" parce qu'elle permettait l'accès à Breil du chemin muletier passant par Praghiou qui arrivait à Libre alors en terres génoises.

  La porte de Breil (aujourd'hui disparue) qui se trouvait au débouché du pont médiéval à la hauteur de l'abreuvoir de l'actuelle place Cellier était appelée "Porte de Nice" parce que le chemin de Nice descendait du col de Brouis par la Madone des Grace et la Lavina pour arriver à l'oratoire de Saint Bernard.

 

Malgré la protestation des mouliniers se trouvant le long du village, un mur de soutènement est construit pour y faire passer la route.

En 1893 les travaux sont terminés, il n'y a plus de rupture de fret, les véhicules peuvent arriver à la Giandola et poursuivre vers Tende.

 

L'ouverture de la route va entrainer Breil dans un essor commercial incontestable.

 

Entre 1898 et 1903 divers projets pour la construction de turbines hydroliques et la concession de la vente d'électricité sont déposés.

 

Dès 1900, un particulier, Augustin Cachiardi produit de l'électricité pour son usage personnel en se branchant sur une turbine couplée à son moulin de la Gravera.

En août 1901, il demande à la mairie l'autorisation de tirer des cables pour vendre du courant aux particuliers.

 

En 1903 une convention pour la commercialisation de l'électricité et l'éclairage public est passée avec Arrigo PICCININI qui doit construire deux usines à l'Arbousset.

Parallèlement FARAUT associé à l'ingénieur GOULDEN, passe un accord avec les mouliniers qui exploitent un canal de dérivation de la Roya. Ce canal sera aménagé et agrandi pour donner plus d'eau aux mouliniers et permettre l'exploitation d'une turbine hydrolique à la Coupéra.

PICCINI ayant du mal à faire aboutir ses projets, c'est FARAUT et GOULDEN fournissent l'éclairage public de Breil en 1904 (10 ans seulement après celui de Nice).

De nombreux problèmes juridiques vont se greffer autour de l'électricité, PICCINNI en faillite en 1907 ayant cédé sa concession à la fois à FARAUT et à un nommé Bogdan SONOWSKI qui avait projeté de capter à la fois la Roya et la Maglia.

(c'est SONOWSKI qui avait commencé à aménager le sentier qui de la Giandola remonte vers la Maglia par la rive gauche et construire le pont métallique qui s'y trouve)

 

La séparation de l'Eglise et de l'Etat en France en décembre 1905 a pour conséquence la fermeture de l'école des filles tenue par les religieuses en 1906.

 

En mars 1906 est déclarée d'utilité publique, la construction d'une ligne de chemin de fer de Nice à Breil.

En 1912 l'entreprise MERCIER est chargée de la réalisation de trois tunnels entre Sospel et Breil.

C'est pour exploiter à l'Aigara, une carrière de pierres nécessaires à la constructions des ponts que l'entreprise MERCIER construit en 1914 le pont menant au stade de foot ball

Parallèlement en 1908 débuteront les travaux d'une ligne Vintimille Breil.

Les travaux sont interrompus durant la guerre.

 

En pleine guerre en 1915,  un député italien de Cuneo, COLOMBO réclame une rectification des frontières franco italienne. Pour permettre la continuité de la ligne Cuneo Vintimille il demande le rattachement de Breil et Saorge à l'Italie en échange de crêtes frontières.

Les populations de la Roya informée de cette revendication s'insurgent aussitôt en rappelant leur liens avec la France et le sang versé par ses soldats

Le gouvernement italien étant intervenu auprès de l'ambassade de France à Rome, le Président Poincarré réagit vivement à cette proposition.

L'affaire rebondit en 1917 et la réaction française est immédiate et catégorique.

En 1922 la "Stampa" reviendra une nouvelle fois sur cette idée. Le "petit Niçois" lui répondra par un article de son  journal

 

Durant la guerre de 1914 - 1918, soixante quinze breillois ont été tués au combat.

Le cadre des opérations lui même n'affectera pas la vallée.

 

Le 21 juin 1919 le Conseil Municipal vote les crédits de l'édification d'un monument aux morts, des chapitaux de l'ancienne église paroissiale seront utilisés comme socles.

 

En 1920 la Société Hydrolique du Sud Est (devenue par la suite Energie Industrielle, dépose un projet et un cahier des charges pour la construction d'une vanne à hauteur du pont inférieur entraînant une retenue d'eau au niveau du vallage et l'enfouissement d'une conduite forcée amenant l'eau sur des turbines à l'Arbousset.

Aa suite d'une crue en 1926, la municipalité ajoute en 1929 au cahier des charges, la construction de deux déversoirs de crue débutant en amont du village et aboutissant en aval.

La société Energie Industrielle ayant racheté la concession faite à PICCININI et la turbine de la Coupera à FARAUT et GOLDEN,  passe une nouvelle convention avec la municipalité en 1934.

 

En 1920 les travaux sur la voie ferrée reprennent.

Le 31 janvier 1922 la voie montant de Vintimille arrive à Breil.

 

Le 21 décembre 1925 un accident se produit sur le viaduc de Bancao, une locomotive heurte un "lorrry" (wagonnet plateforme) sur lequel sont montés des ouvriers.

Sept ouvriers dont quatre breillois trouvent la mort, quatre sautres sont blessés.

Pierrinou Cottalorda mon grand père fait parti des onze ouvriers qui ont réussi à sauter avant la collision et ne sont pas blessés)

 

Le 30 octobre 1928 la ligne Nice et  Vintimille - Breil - Cuneo est inaugurée.

 

Le 17 mai 1936 Breil devient Breil sur Roya pour éviter avec Breil situé en Maine et Loire et dans la Sarthe, voire avec Beuil situé dans les Alpes Maritimes.


BREIL DURANT LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE (1939 - 1945) Haut de Page

En 1939 la majorité des breillois mobilisés sont affectés à la défense la frontière alpine.

Ils sont en poste au cours de la "drole de guerre" dans leur environnement habituel.

 

Le 10 juin 1940 l'Italie déclare la guerre à la France en fin d'après midi. Le début des hostilités est fixé à minuit.

Le 10 juin 1940 à 18 heures 30 l'ordre préfectoral d'évacuation des civils arrive par télégramme à la mairie.

Des problèmes administratifs mais aussi d'incompétence ont fait interdire la mise en circulation de trains supplémentaires après le convoi normal de 20 heures 45 en direction de Nice.

De ce fait, la population au du partir à pied par le chemin de la Lavina et la route du col de Brouis en direction de Sospel.

Quelques bus transportant les malades de l'hopital prennent la route du col de Brouis.

Les premiers évacués arrivent à Sospel le 11 juin 1940 à 4 heures.

La population de Breil, Fontan et Saorge est alors embarquée sur des wagons et conduite à Cannes principalement mais aussi à Grasse et à Antibes.

Les breillois ne seront autorisés à rentrer au village qu'après l'armistice, le 7 juillet 1940.

 

Le 10 juin 1940 à 22 heures le Génie militaire fait sauter les pylones électriquers italiens amenant l'électricité de Saint Dalmas.

Le 11 juin 1940 à 0 heure, il fait sauter les ponts entre la frontière de Breil et Fontan.

Le pont d'Ambo, celui de la Bendola et le passage étroit de Noce sont dynamités.

 

Les combats vont opposer la 3ème Division d'Infanterie Italienne "Ravenna" chargée de reduire le "saillant de la Roya" et les Sections d'Eclaireurs Skieurs des 75è BAF (col de Raus) - 22è BCA (Granges Fromagine) - 64è BCA (granges de Morghetta) - 102è et 105è BCA (Arbey) - 62è BCA (Scarassoui) - 24è BCA (granges d'Arrès) - 65è BCA (Anan et Pinea de Saorge) - 104è BCA (La Giandola) - 85è BCA (Zouaïne).

Ces chasseurs alpins bénéficient de l'appui de l'artillerie des fort du Brouis, de l'Authion etr surtout du Monte Grosso.

 

Dans un premier temps les italiens occupent facilement la baisse d'Anan laissé par une S.E.S. du 65è BCA qui se sont repositionnées

 

Le 15 et 16 juin 1940 l'artillerie du Monte Grosso empêchent les italiens d'occuper le Mont Aïné en rive gauche de la Roya.

 

Le 17 juin 1940 , descendant de la Coerne de Bouc et de la Nauca en rive droite et de Pevé de Saorge en rive gauche, les italiens tentent de prendre le Scarassoui au nord de Fontan. Leur tentative échoue.

 

Une S.E.S. du 85è BCA de Zouaine se replient en rive droite pour permettre un tir d'artillerie depuis le Monte Grosso, elle reprend position immédiatement après le tir.

 

Le 22 juin 1940 l'armistice entre la France et l'Italie est signé à Rothondes, les italiens accentuent la pression sur le Scarassoui. Les 30 hiommes assurant la défense se replient en ordre pour se positionneer au sud de Fontan au Pont d'Ambo.

A Saorge, une S.E.S du 64è BCA de la Pinea empèchent  les italiens d'entrer dans le village.

A Zouaine la pression italmienne est forte pour s'emparer de Breil et de la gare noeud ferroviaire. La S.E.S. du 85è BCA se replie en rive gauche et le Monte Grosso pilonne les positions italiennes. Le lendemain  la S.E.S. du 85è BCA reprennent position à Zouaïne et repoussent les italiens vers le Mont Aïné.

 

Le 24 juin l'armistice entre la France et l'Italie est signé à Rome sur la base de la mimite des territoires conquis et une zone de démilitarisation de 50 km à vol d'oiseau.

Les troupes françaises devront donc se retirer derrière le Var en laissant Nice en zone démilitarisée.

 

Les italiens n'ont pas réussi à entrer dans Menton, à Saorge, ils n'ont pas pris le village et se sont arrêtés au monastère. Dans la Roya, il se sont avancés jusqu'à Fonta et ont été arrêtés au Pont d'Ambo.

Breil n'est pas occupé mais la convention d'armistice prévoit qu'une compagnie du génie italien cantonnera à la caserne Hardy pour remettre en état les routes et les ponts détruits.

 

Le 17 novembre 1940 la liaison ferroviaire Vintimille Breil est retablie.

 

En mars 1941 les jeunes breillois de 20 ans sont appelés aux Chantiers de Jeunesse.

 

Après le débarquement allié du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, les armées allemandes et italiennes occupent la zone sud de la France dite "Zone Libre".

Le 11 novembre 1942 les italiens entrent à Breil

 

En 1943 la caserne Hardy est le siège d'un Tribunal de Guerre qui jugera (et condamnera à mort) plusieurs partisans français et italiens.

 

La même année, le Service du Travail obligatoire (S.T.O.) est instauré.

Tandis que15 breillois seront ainsi envoyée en Allemagne, certains autres se cachent dans les campagnes (certains se font engager dans la compagnie des carabiniers de Monaco, les accords d'armistice ayant prévu que Monaco serait neutralisé)

 

Le 8 septembre 1943 le maréchal italien Badoglio signe avec les alliés une paix séparée.

Dès la nouvelle connue, les autorités italiennes ne peuvent empêcher la débandade de la quasi totalité des 150.000 soldats italiens occupant la zone sud de la France.

Quelques troupes essayant de constituer un certain temps des bastions de défense, feront sauter le pont routier de Rogne et un lacet de la route du col de Brouis.

 

Le 10 septembre 1943, les breillois s'aperçoivent que les italiens ont abandonné un train entier de ravitaillement en gare de Breil.

Le convoi est pillé par la population.

 

Le 15 septembre 1943 les allemands qui ont repris les anciennes positions italiennes sont à Breil.

Leur première mesure de police  sera de faire ramener à la gare les denrées qui ont été pillées à la gare (une partie seulement sera rapportée...)

 

Le 28 juillet 1944 des avions alliés débouchant de la Cougoule larguent 12 bombes sur la voie ferrée à quelques centaines de mètres du village. Seul le pont ferroviaire de la Lavina est ébranlé.

Le 16 août 1944 un deuxième de bombardement s'opère sur le pont ferroviaire de la Bassera à l'entrée du Mont Grazian. Le pont ferroviaire de Noce est visé mais raté à Fontan.

L'après midi des chasseurs bombardiers lachent des bombes sur la gare.

Le 19 août 1944 un troisième bombardement est effectué en 3 vagues successives sur la gare et le pont ferroviaire de la Giandola qui est raté.

Le 28 août 1944 un quatrième bombardement est effectué par 4 avions qui larguent 8 bombes directement sur le village, au le pont supérieur qui est raté (seules les têtes des deux deversoirs de crues sont endommagées.

 

Le 30 août 1944 des partisans italiens descendus de l'Arpette harcellent les allemands qui exigent la désignation de 10 otages.

 

L'avancée des troupes alliées est stoppée par les allemands au col de Braus.

Elle vont renoncer à libérer cette zone frontière pour poursuivre leur chemin vers le coeur de l'Allemagne.

 

Le 30 septembre 1944 les avions alliés larguent 18 bombes sur l'Arbousset et les conduites forcées de l'usine hydroélectrique de Breil et d'Airole.

 

Le 5 octobre 1944 la route du col de Brouis est minée par les allemands et interdite à la circulation.

 

Le 21 octobre 1944 les premiers obus américains tombent sur le col de Brouis.

 

Le 28 octobre 1944 les avions alliés survolent Breil sans lacher de bombes. Des obus sont tirés sur la Giandola .

Le même jour, ordre est donné par les allemands, à la mairie de rassembleer le soir même à 18  heures tous les chefs de famille à l'Eglise paroissiale.

A 18 heures 30, le Lt May de la Kommandantur annonce que le village doit être évacués le lendemain à 6 heures.

 

Le 29 octobre 1944, à 7 heures 30, sous la pluie, est donné le départ du convoi à pied en direction de Tende.

La population arrive à Tende à la tombée de la nuit où elle retrouve les habitants de Fontan et de Saorge..

Une soupe chaude est servie avant d'être embarqué dans un train spécial en direction de Cuneo atteint à minuit.

Par route les breillois sont ensuite amenés à la gare de Porta Nuova à Turin où ils arrivent le 30 octobre 1944 vers 3 heures 30.

A pied ils sont alors conduits aux casermette San Paolo distantes de 8 km où ils seront installés vers 8 heures 30 après s'être vus offert une soupe de riz et deux petits pains.

Quatre jours après, ils seront rejoints par les habitants de Airole et d'Olivetta.

Traités comme réfugiés et bien que dans une situation matérielle des plus précaires,les breillois trouveront un soutien auprès des autorités civiles et religieuses de Turin, ils seront aidés également par le Consulat de Suisse à Turin qui multipliera les interventions en leur faveur et qui prendra à sa charge les frais de la scolarisation des enfants à la Scuola Missionaria Don Bosco

A côté de cette compassion très favorablement ressentie (une rue de Breil porte le nom de "rue de Turin" en hommage aux turinois qui ont aidés les breillois dans ces moments pénibles)  les breillois ont du subir la haine d'un nommé RAINERI inspecteur fascite du camp qui n'avait de cesse vouloir faire déporter toute la population dans des camps en Allemagne.

(Raineri subira ultérieurement le sort de MUSSOLINI, après avoir été abattu, il sera pendu par les pieds au portique de l'entrée des casermettes)

 

Tandis que la vie s'organise tant bien que mal à Turin, quelques breillois n'ont pas suivi les ordres d'évacuation et sont restés dans les campagnes. Les allemands qui avaient menacé de fusiller tous ceux qui ne partiraient pas s'accomodent de ces quelques personnes restées au pays.

 

Le 30 octobre 1944 les allemands font sauter l'usine électrique de Piene Basse et de l'Arbousset

Le 4 novembre 1944, ils font sauter le pont inférieur et le vieux pont médiéval.

 

A partir de novembre 1944 plusieurs dizaines de breillois restés dans les campagnes essayeront de passer en zone libre vers Sospel par le Mangiabo ou vers la Vésubie par la Cime du Diable.

Certains passages se feront sans encombre mais certains seront dramatiques, en particulier dans la nuit du 7 au 8 décembre 1944 où 3 breilloises meurent de froid avant de franchir les crètes de la Cime du Diable et dans celle du 22 au 23 mars 1945 où un groupe ayant franchi les crètes de la Cime du Diable sera pris sous le feu d'une patrouille française près de Belvédère.

 

La résistance qui apparait après l'armistice de Badoglio en septembre 1943 mais surtout après le débarquement en Provence du 15 août 1944 se consacrera principalement à la recherche de renseignements. Elle prendra en charge un aviateur américain ayant sauté en parachute.

 

Alors que la guerre se terminera un mois plus tard, ce n'est que le 8 avril 1945 que 1030 breillois déportés à Turin seront autorisés à quitter les casermette. Les hommes de 16 à 50 ans resteront encore quelque temps à Turin à titre d'otages.

Un train de réfugiés quitte Turin en direction de Novarra et Chiasso. Il n'arrive en Suisse que trois jours plus tard.

Le 11 avril 1944 il passe la frontière française à Annemasse et arrive à Nice le 12 avril 1945.

 

Breil est toujours occupés par les allemands, les déportés devront encore attendre plusieurs jours avant de rentrer au village, dans des hôtels de Nice ou de la Côte.

Un deuxième convoi de 670 personnes arrive à Nice 15 jours plus tard. Les 36 derniers hommes retenus en otages à Turin arriveront à Nice le jour de l'armistice le 8 mai 1945.

 

Alors que les breillois sont encore dans le train du retour, le 9 avril 1945, c'est à la 1ère  D.F.L. (troupes françaises exclusivement) qu'à été confiée la tache de faire sauter la poche de résistance allemande articulée autour du massif de l'Authion.

Les mauvaises conditions météo le 9 avril 1945 ne permettent pas de lancer l'assaut repoussé au lendemain.

Le 10 avril 1945 une attaque frontale est lancée depuis Peira Cava vers un sommet entre La Forca et le fort de Mille Fourches, premier objectif à atteindre.

Le 11 avril 1945 une violente contre attaque allemande tente de reprendre le terrain gagné par la 1ère DFL. Cette contre attaque est maitrisée et à 20 heures le fort de Mille Fouches est pris par les français.

Le 12 avril 1945 l'attaque de la 1ère DFL porte sur le fort de La Fortca qui tombe à 13 heures et celui de Plan Caval qui tombe à 18 heures.

Le 13 avril 1945 l'assaut porte sur le dernier verrou allemand, de la Redoute de la Pointe des Trois Communes qui est prise à la tombée de la nuit.

Les 14 avril 1945, successivement vont être investis les fortifications de la baisse de Saint Véran, la Béole, Giagiabella, la Dea, la Gonella.

Le 14 avril 1945 au soir, les allemands sont encore à Colla Bassa, l'Arboin, le Col d'Agnon, la Cime du Bosc et Piene.

Le 15 avril 1945, la Cime du Bosc est enlevée le matin de bonne heure.

A 10 heures une patrouille française descends vers la Lavina. A 13 heures 40 elle est à Notre Dame des Graces et à 16 heures le drapeau français est planté à Breil sans avoir rencontré de résistance.

Les allemands ont quitté le village pour se positionner dans le tunnel de Goumbé à 1 km au nord de la Giandola d'où ils peuvent tirer à gros calibre sur le village.

Le 21 avril 1945 des patrouilles françaises descendant de Colla Bassa atteindront la Roya près de Saorge.

Le 24 avril 1945 Piene est occupé par les français.

Le 25 avril 1945 les troupes française sont à Fontan et Saorge.

Le 26 avril 1945 le drapeau français flotte sur Tende.

La Roya est entièrement libérée.

 

Le 11 novembre 1945 la Croix de Guerre avec étoile de Vermeil est décernée au village de Breil.

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